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2025
Au croisement du pathologique et du neuronal, l’image d’Yvette Hayat révèle une scène saisissante : une tumeur cérébrale cultivée à partir de cellules de patient, intégrée dans un tissu neuronal vivant.
En cyan, les cellules cancéreuses s’agglutinent en une masse compacte. En rouge, les neurones tracent des trajectoires désorganisées, certains s’éloignent, d’autres semblent happés par l’environnement tumoral.
Ce modèle reproduit la dynamique d’un gliome, tumeur cérébrale agressive qui infiltre sans limites, perturbe les réseaux neuronaux, et échappe aux contours nets.
Là où règnait l’ordre synaptique, la confusion s’installe : perte de plasticité, altération des circuits, hypersensibilité aux crises.
En étudiant cette cohabitation forcée entre neurones et cellules tumorales, les chercheurs dévoilent une autre facette du cancer, celle d’un perturbateur silencieux, capable de remodeler l’architecture cérébrale bien avant qu’elle ne cède.
Ce n’est plus une simple prolifération : c’est une désorganisation intime du langage neuronal.